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Pierre Delclaux: le chemin de croix de Latronquière

Voici trois tableaux extraits d'une oeuvre remarquable d'un artiste nommé Pierre DELCLAUX.
Il s'agit de l'émouvant chemin de croix de l'église de Latronquière (Lot).

 

L'artiste, né en Corrèze à Saint-Chamant, a suivi des études à l'Ecole des Beaux-Arts de Toulouse. Elève du grand Jean LURCAT de 1954 à 1961, il réalisa tapisseries, cartons, tableaux...

A partir de 1957, il fit des expositions de ses oeuvres en Corrèze, dans le Lot, à Paris, à Toulouse.
De 1962 à 1964, il est professeur à l'Académie des Beaux-Arts de Dakar. Des problèmes de santé le contraignent à revenir en France. Il réside à Aurillac où il continue ses tableaux et ses recherches.

Homme attachant, au franc-parler méridional, mais aussi avec l'air du titi parisien et bonne tête à la Brassens, il fut l'objet d'un reportage télévisé le 19 mai 1958.

C'est son oeuvre "Le chemin de croix de Latronquière" qui lui donna sa consécration officielle.
A l'aide d'un procédé original pour l'époque (et d'ailleurs parfaitement théologique selon l'artiste), il projette, sous forme de silhouettes les images traditionnelles des stations du chemin de croix sur les images du bourg de Latronquière.
En effet, le village a connu un épisode tragique pendant la Seconde Guerre Mondiale; en mai 1944, Latronquière est envahi par 2000 S.S.
Il faillit être brûlé et détruit tel Oradour-sur-Glane...Toutes les maisons furent pillées, 21 otages furent déportés.
Une idée obsède Pierre DELCLAUX: associer le martyre du Christ à celui des déportés de la bourgade lotoise.
Les bourreaux du Christ sont remplacés par les S.S. de la sinistre et criminelle Division Dan Reich, conduisant leurs otages.
L'image linéaire du Christ comme en surimpression domine les différentes étapes du Calvaire. Celui-ci se termine par le tableau qui représente le lieu où ont été rassemblés les habitants avant d'être déportés vers les camps de concentration. Ici, la petite colline, la croix de Tarinque. Là, le tableau final, 15 gouttes de sang, 15 déportés morts au calvaire en Allemagne.

D'après un texte de Robert LABROUSSE (www.cantalpassion.com)

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