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Le Portillon

  • Fontainebleau et sa forêt: une école d'inspiration pour les artistes & un foyer de création visionnaire - Première partie

    Fontainebleau : le centre d’une école italienne en France

    Une révolution artistique s’accomplit en France au cours de la première moitié du XVIème siècle.
    L’Europe s’ouvre. A la faveur des guerres d’Italie (1494-1547), l’aristocratie française fait connaissance avec la Renaissance italienne. Au même moment, la découverte de l’Amérique bouleverse la conscience occidentale. Les Anglais et Néerlandais maîtrisent le commerce avec les Indes. L’Europe des arts se construit par-delà des frontières. Des artistes italiens, dont Léonard de Vinci, sont appelés à la cour et au service d’une société princière raffinée : peinture murale, sculpture, vitrail, tapisserie, orfèvrerie, décor monumental, émaux, projets de décors éphémères pour des fêtes.

    L’appellation « École de Fontainebleau » désigne un courant artistique né sous l’impulsion des artistes italiens convoqués par François Ier pour décorer à partir de 1530 sa résidence de Fontainebleau. L’essor de l’Ecole se poursuivra jusqu’au règne d’Henri IV.

    Cette expression n’apparaît toutefois qu’au XIXe siècle. Le terme désigne une production artistique qui a pour cadre le château de Fontainebleau et s’étend à un style qui se diffusera bientôt en Europe.
    Le château d’Ecouen, qui abrite aujourd’hui le musée de la Renaissance, témoigne de l’influence de l’Ecole de Fontainebleau. Elle constitue, en France, la manifestation essentielle de la « seconde » Renaissance, après 1527 (date du sac de Rome par les troupes de Charles Quint).

    La première école de Fontainebleau

    La première expression de ce mouvement s’épanouit de 1530 à 1570, couvrant quatre règnes successifs : François Ier (1515-1547), Henri II (1547-1559), François II (1559-1560) et Charles IX (1560-1574).

    Le style se caractérise par l’italianisme, le goût pour une ornementation abondante et raffinée, des références symboliques et des motifs récurrents, ainsi que par une sensualité nouvelle – pour la France - dans la représentation du corps.

    Les figures féminines hantent les voûtes, les murs et les arceaux de Fontainebleau. A travers des figures mythologiques propres à magnifier le pouvoir, l’artiste représente la réalité de son temps. L’inspiration à l’antique nourrit une surcharge décorative. L’utilisation de l’imagerie médiévale joue également un rôle fondamental dans l’assimilation de la Renaissance italienne dans la mentalité française.

    L'Ecole allie la fraîcheur des couleurs, le goût décoratif, l'allongement des formes, la grâce des nus, et l'équilibre harmonieux de la composition. On y utilise volontiers la technique du trompe l'oeil. Le célèbre portrait de Gabrielle d'Estrées du musée du Louvre présente deux figures peintes avec sensualité, et de manière identique. L'effet de trompe-l'oeil y est encore accentué par la présence d'une seconde scène, se déroulant en arrière-plan de la première.

    Le château de Fontainebleau, la « maison des siècles, vraie demeure des rois » - comme le dira plus tard Napoléon Ier - devient le centre d’une école italienne en France. Lorsque François Ier regagne en 1527 son royaume après sa captivité à Madrid, il s’installe définitivement à Fontainebleau où il profite des plaisirs de la chasse, dans la forêt très giboyeuse qui entoure ce qui n’est alors qu’une « vieille demeure ». François Ier décide de modifier et rebâtir le château médiéval pour en faire une résidence royale : tout le bâtiment est réédifié à l’exception du donjon de Saint Louis. Le chantier est vaste. Vasari déclare que Fontainebleau est devenu quasiment « une nouvelle Rome ». Pour orner les intérieurs, le roi fait appel à des décorateurs et artistes italiens : Giovanni Battista di Iacopo surnommé Rosso Fiorentino (« le rouquin florentin ») et Francesco Primaticcio, dit Le Primatice.

    Les peintres italiens en France
    Rosso, artiste florentin formé dans l’atelier d’Andrea Del Sarto et influencé par Michel Ange, devient le premier peintre de François Ier. Le roi l’invite en France en 1531 pour conduire la décoration du château de Fontainebleau. L’artiste réalise également des dessins de costumes, d’orfèvrerie et imagine le grand escalier à l’antique de la cour ovale. Le plus célèbre témoignage de son travail à la cour de France est le décor de la galerie François Ier qu’il conçoit entre 1533 et 1539 : les fresques sont encadrées de grandes figures de stuc en haut relief.
    L’iconographie de cette œuvre capitale à la gloire du roi est inspirée par la mythologie et l’histoire antique. Elle a une influence considérable sur tous les arts décoratifs.

    Le Primatice, artiste bolonais formé auprès de Jules Romain sur le chantier du palais du Té en Italie, rejoint Rosso en France en 1532.
    Après la mort de Rosso en 1540, Le Primatice dirigera le chantier des décors du château. Nicolo dell’Abate, établi à Bologne, est également appelé à Fontainebleau par Henri II en 1552. Il devient le « second » de Primatice et collabore avec lui à la décoration du château, en particulier pour le décor de la Salle de Bal et de la Galerie d’Ulysse (voûte ornée de scènes antiques, vie d’Ulysse et grotesques…).

    Autour de ces maîtres se forme une équipe de fresquistes, stucateurs, menuisiers qui œuvre à la décoration et l’ameublement du château : l’italien Luca Penni, élève de Raphaël, le flamand Léonard Thirty, et les français Charles Dorigny et Antoine Caron, notamment.

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  • Manifeste du Barbarisme

    Oeuvre de Joseph Kurhajec


    Le Barbarisme est un art sauvage et délicat qui s'inscrit dans la tradition des avant-gardes internationales.
    Animiste et chamaniste, il intègre l'artisanat d'art des peuples des migrations passées et présentes aux arts visuels des peuples autochtones européens.

    C'est un art singulier et pluriel sous le vent de l'Art Brut en opposition avec l'art officiel décadent de l'empire capitaliste.

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  • Pierre Delclaux: le chemin de croix de Latronquière

    Voici trois tableaux extraits d'une oeuvre remarquable d'un artiste nommé Pierre DELCLAUX.
    Il s'agit de l'émouvant chemin de croix de l'église de Latronquière (Lot).

     

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